L’océan est interconnecté et représente le plus grand écosystème continu de la planète. Il a un rôle très important dans la régulation du climat puisqu’il permet de stocker la grande majorité de la chaleur induite par l’augmentation des gaz à effet de serre. Il est aussi le deuxième poumon de la planète : il produit environ la moitié de l’oxygène de l’atmosphère. Aujourd’hui, la santé des océans est en danger, du fait des changements climatiques qui continuent de s’accentuer et des nombreuses activités industrielles abîmant et détruisant la biodiversité marine. Forte du second plus vaste territoire maritime au monde, la juridiction maritime de la France s’étend sur plus de 11 millions de kilomètres carrés, soit une superficie supérieure à celle du Canada. La France hérite donc d’une responsabilité singulière pour assurer la bonne santé de l’océan, les normes appliquées sur son territoire ayant des impacts bien au-delà des frontières métropolitaines.

L’engagement de 190 pays à protéger 30% de l’océan d’ici 2030 à l’issue des négociations internationales de la Convention sur la diversité biologique (COP15, décembre 2022) a suscité un nouvel espoir. Tandis que l’Union européenne appelle à rehausser le niveau de protection des AMP et à protéger strictement 10% des espaces maritimes de l’Union, la France déclare que plus de 33 % de ses espaces maritimes sont couverts par des aires marines protégées (AMP). En réalité, seul 4% bénéficient d’une protection stricte presque exclusivement situées dans les terres australes françaises. 80% de ces espaces sont non régulés ou non réglementés, autorisant les activités extractives, souvent industrielles. Inégalement réparti sur le territoire, ce chiffre est bien en deçà des objectifs européens et internationaux, et insuffisant au regard des recommandations scientifiques.

La France élabore actuellement sa nouvelle Stratégie Nationale pour la Mer et le Littoral qui doit définir les grandes orientations politiques pour le milieu marin entre 2023 et 2029.

Saisissons cette occasion pour exhorter le gouvernement à mettre en place un véritable réseau d’aires marines protégées pour protéger efficacement l’océan dont notre futur dépend !

La Plateforme Océan & Climat, en partenariat avec l’ONG Only One, lance donc une campagne pour inciter le gouvernement français à développer un réseau d’aires marines effectivement protégées et connectées sur 30% de ses espaces maritimes, en y incluant 10% sous protection stricte d’ici 2030, et ce sur chaque façade maritime et bassin ultramarin.

 

Les 3 objectifs de la campagne :

  • Adopter la définition d’une aire marine protégée selon les critères de l’UICN et l’appliquer aux 33% des eaux françaises couvertes par des AMP ;
  • Renforcer la définition de la “protection forte » dans la législation française en l’alignant avec la “protection stricte” européenne ;
  • Protéger strictement 10% de chaque façade maritime et de chaque bassin ultramarin.

 

VivArmor Nature est cosignataire de la campagne lancée par la Plateforme Océan et Climat et Only One pour demander une vraie protection de nos espaces maritimes, aux côtés de nombreuses autres organisations telles que Greenpeace, Fondation Tara Océan, Longitude 181…

Vous aussi, soutenez cette initiative en signant l’appel en suivant ce lien !

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