Après plusieurs semaines de travail, l’étude de la contamination microplastique du sédiment en baie de Saint-Brieuc est terminée. Un grand merci aux stagiaires Anais Langlais et Véronika Nicolas pour leur contribution précieuse à ces travaux. Les résultats sont valorisés dans un rapport et un poster, disponibles dès aujourd’hui au téléchargement.

Les microplastiques sont de petites particules de plastiques inférieures à 5 mm, présents dans tous les habitats et représentant une menace pour la faune et pour les Hommes. Pour mieux connaître cette pollution, il est nécessaire de bien identifier les zones d’accumulation au niveau local et global.

 

Pour réaliser cette étude, nous avons étudié six stations dans la baie. Quatre prélèvements ont été réalisés à chaque station puis mélangés avec de l’eau saturée en sel une fois au laboratoire. Ce mélange permet de faire remonter dans le surnageant les particules plastiques moins denses que la salure. Ainsi, il suffit de filtrer le surnageant et de placer le filtre sous la loupe binoculaire pour observer les microplastiques. Les deux fractions obtenues après mélange des prélèvements avec de l’eau saturée en sel.

 

 

Sur notre site d’étude, la concentration moyenne s’élève à 284±162 microplastiques par kilogramme de sédiment sec. Mais attention, cette concentration fluctue beaucoup entre les stations et au sein d’une même station. Ainsi, il peut y avoir une différence de plusieurs centaines de microplastiques à quelques dizaines de mètres seulement.

Parmi les microplastiques récoltés, la quasi-totalité était des fibres (99%) et la grande majorité était de couleur bleue/noire (70%). Il est possible que cette faible diversité dans les formes et les couleurs indique un petit nombre de sources, ce qui pourrait se vérifier avec une caractérisation chimique de ces microplastiques.

Enfin, une grande partie des microplastiques avait une taille inférieure au millimètre. Or nous savons que plus une particule est petite, plus elle est facilement assimilable par les organismes. Cela suggère que la faune présente en baie de Saint-Brieuc est possiblement contaminée par les microplastiques. Une étude portant sur la contamination de la faune locale pourrait vérifier cette hypothèse.

 

Cette étude permet d’avoir un premier aperçu de la pollution microplastique en baie de Saint-Brieuc et permet d’ouvrir la voie à d’autres travaux. L’ensemble de ces travaux permettront in fine d’avoir une vision complète de cette pollution et de pouvoir entamer une réflexion sur la gestion du site.

 

Télécharger le rapport d’étude    Télécharger le poster scientifique

 

Le Télégramme a réalisé une vidéo à partir des résultats de notre étude : elle est à découvrir ICI.

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