En ce mois de décembre, plusieurs échouages de Physalie (Physalia physalis) nous sont rapportés dans le Trégor : sur le littoral de Saint-Michel-en-Grève à Penvénan et sur l’estran du Sillon de Talbert à Pleubian.

Originaire de l’Atlantique tropical et des Océans Indien et Pacifique, la Physalie parvient parfois en grand nombre en Atlantique Nord et en Manche, poussée par les vents de sud.

En Côtes d’Armor, l’espèce est signalée très ponctuellement depuis 2009 (d’après les données à notre disposition).

Physalia physalis est un cnidaire appartenant à la classe des hydrozoaires et à l’ordre des siphonophores. Il s’agit en réalité d’une colonie réunissant quatre types de polypes : un flotteur, des tentacules, des polypes nourriciers et des organes émetteurs de gamètes pour la reproduction. Ces polypes sont si spécialisés qu’ils ne peuvent vivre les uns sans les autres.

En forme de boudin et rempli de gaz, le flotteur est translucide avec des reflets bleu, parme et rose et mesure entre 10 et 20 cm de long. Il possède une expansion aérienne, appelée voile, qui permet à la Physalie de dériver au vent, plus qu’au courant. Rétractables, fins et longs, les tentacules mesurent généralement entre 2 et 5 m mais peuvent atteindre 50 m de long.

Les tentacules présentent des cellules particulièrement urticantes, pouvant occasionner de graves brûlures en cas de contact, y compris par les animaux échoués depuis plusieurs heures sur la plage : il convient donc de ne jamais les toucher.

N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.

 

© Julien Houron

 

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