© Franck Delisle

 

Un mollusque brouteur

Également appelée bernique ou chapeau chinois, la Patelle commune est un mollusque gastéropode. A marée haute et de préférence la nuit, elle broute les microalgues fixées aux rochers au rythme de quelques millimètres par minute ! Elle peut parcourir plusieurs dizaines de mètres pour se nourrir.

 

La dent la plus solide du monde

En se déplaçant, elle racle ainsi les rochers grâce à une rappe buccale appelée radula. Celle-ci ressemble à un long ruban pourvu de rangées de petites dents très résistantes et fonctionne comme un tapis roulant. Plus résistante que l’acier ou le kevlar, la dent de la Patelle détient le record du matériel biologique le plus solide du monde.

 

Casanière

Une fois repues, la plupart des Patelles regagnent leur rocher exactement à la même place et avec la même orientation. On appelle ce comportement singulier le « homing ». En grandissant, la Patelle développe ainsi une coquille dont les contours épousent parfaitement les aspérités de la roche : étanchéité garantie !

 

Des explorateurs pleins de ressources

Certains individus ne retournent pas à leur emplacement réservé. Ils sécrètent alors les matériaux nécessaires à l’ajustement de leur coquille à ce nouveau support. Si l’on place une Patelle biscornue dans un aquarium, elle est capable de réajuster sa coquille à cette surface parfaitement lisse en moins d’une semaine.

 

Contre vents et marées

La Patelle est hermétiquement et fermement agrippée à son rocher ! A marée montante, elle résiste ainsi aux assauts des vagues, et à marée basse, elle respire grâce à l’eau emprisonnée dans sa coquille. En plus de sa coquille sur mesure, elle peut compter sur deux atouts : la contraction de son pied qui produit un effet ventouse et la structure même des cellules du pied qui agrippent la roche.

 

Et en Côtes d’Armor ?

L’espèce est commune sur les estrans rocheux des Côtes d’Armor. On la rencontre sur l’étage médiolittoral, c’est-à-dire entre le niveau des basses mers de petites marées et le niveau des pleines mers de grandes marées.

 

N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.

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La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).

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