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Voleuse oui… mais pas de bijoux !

Omnivore, la Pie bavarde se nourrit essentiellement d’invertébrés et de matières végétales. Très opportuniste, elle n’hésite toutefois pas à voler le butin alimentaire d’autres oiseaux, à piller leurs nids ou à exploiter des charognes et des déchets. Elle cache même de petites réserves de nourriture sur son territoire. Mais, contrairement à une croyance populaire, elle n’accumule pas de bijoux et autres objets brillants dans son nid.

 

L’alliée de l’ombre

Son cri rauque et son comportement alimentaire lui valent une bien mauvaise réputation. Lorsque l’on observe un pillage de nid au jardin, il est important de se rappeler que, dans un écosystème équilibré, le nombre de proies détermine le nombre de prédateurs et que chacun a un rôle à jouer. Des études ont montré qu’elle ne menace pas les populations d’oiseaux et de mammifères dont elle se nourrit. Elle peut par ailleurs prêter main forte aux jardiniers en prélevant des invertébrés non désirés.

 

Une intelligence hors norme

Dotée d’un cerveau très volumineux par rapport à sa taille, la Pie bavarde fait preuve de grandes capacités de mémorisation et d’adaptation à son environnement. Elle est capable de décrypter les émotions de ses congénères et même d’autres espèces. Elle développerait même une perception de la mort et une conscience d’elle-même.

 

Des résidences secondaires

Les Pies sont sédentaires et monogames et les couples sont pérennes. L’hiver, elles peuvent former des bandes, notamment pour passer la nuit. Mais, dès le mois de février, chaque couple regagne et défend activement son territoire. Le couple construit alors plusieurs nids : un nid complet pour élever la nichée et des nids incomplets volontiers occupés par le mâle la nuit. Le nid complet forme une boule de branchages inextricables avec un toit et des entrées latérales.

 

Et en Côtes d’Armor ?

Après un déclin de plus de 50% entre la fin des années 1980 et le début des années 2000, en partie dû aux campagnes de piégeage, les effectifs nationaux se sont stabilisés et remontent lentement. Toujours très commune en Côtes d’Armor, elle est signalée sur l’ensemble du département, sauf sur les îles et au cœur des grands massifs forestiers. Elle occupe notamment des habitats semi-ouverts comme les paysages agricoles, les bourgs, les parcs et jardins.

 

N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.

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La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).

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