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Faux cousin

Très souvent confondus, la Monodonte et le Bigorneau appartiennent à deux familles différentes : les Trochidés pour la Monodonte et les Littorinidés pour le Bigorneau. Malheureusement, la ressemblance est morphologique et non gustative ! La Monodonte est plus dure, moins charnue et moins savoureuse que son faux cousin, d’où ses surnoms de « faux bigorneau » ou « bigorneau de chien ».

 

La reconnaître à coup sûr

Sa coquille est gris vert pâle ou brun clair et ornementée de nombreuses bandes en zigzags de couleur brun roux, violette ou pourpre. Lorsque le sommet de la coquille (apex) est érodé, il laisse apparaître la nacre. Une fois en main, il existe un critère infaillible pour la reconnaître : le bord de l’ouverture de sa coquille présente une sorte de dent robuste, qui lui a valu son nom vernaculaire de Monodonte.

 

Sentinelle du changement climatique

La Monodonte est présente en Atlantique Nord, depuis la moitié sud des îles britanniques jusqu’au Maroc, et en Manche jusqu’en Haute-Normandie. Elle affectionne les milieux tempérés (5 à 20°C) et sa coquille renferme des molécules d’oxygène qui renseignent sur la température de l’eau au moment de sa formation. Elle constitue donc un bon indicateur de l’histoire climatique ancienne et récente. Une étude a par exemple montré qu’elle a reconquis les terrains perdus lors de la vague de froid de 1962-1963 et qu’elle a progressé de 20km plus au nord en Irlande.

 

Au petit bonheur la chance !

La fécondation se fait de façon externe. Le mâle libère ses spermatozoïdes et la femelle ses ovules dans l’eau. Une synchronisation dans le temps et un rassemblement dans l’espace ont lieu pour maximiser les chances de réussite car les courants marins ne facilitent pas la rencontre des gamètes.

 

Herbivore

De préférence à marée haute et la nuit, elle broute les algues microscopiques et les détritus d’algues sur les rochers avec sa radula (langue rappeuse des gastéropodes fonctionnant comme un tapis roulant). Le jour à marée basse, elle se réfugie souvent dans les crevasses et les mares.

 

Et en Côtes d’Armor ?

L’espèce est commune sur les estrans rocheux des Côtes d’Armor. On la rencontre sur l’étage de balancement moyen des vagues et des marées (étage médiolittoral).

 

N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.

Plus d’informations sur la biodiversité marine.

 

La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).

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