Le printemps est très prisé des photographes naturalistes, amateurs comme professionnels.

Oiseaux rares en migration pré nuptiale ou en nidification, nous pouvons être tentés d’immortaliser ces moments de nature pour partager notre passion et sensibiliser le grand public.

Mais demandons-nous si nos pratiques ne s’avèrent pas néfastes pour les animaux, plantes et paysages que nous avons tant plaisir à observer…

En effet, il est parfois préférable de ne pas communiquer sur la présence d’un oiseau rare, au risque d’attirer et regrouper de nombreux photographes amateurs. Certains ne possèdent pas des objectifs suffisants pour maintenir une distance raisonnable et n’ont pas connaissance de la sensibilité des espèces, ni de l’éthique du photographe naturaliste : tout faire pour ne pas être vu et ne pas déranger.

Même lorsqu’il ne dérange pas le sujet convoité par les objectifs, le regroupement des pratiquants peut nuire à d’autres espèces et même entrainer un piétinement d’habitats sensibles.

Quant aux oiseaux qui nichent au sol sur les plages, il est conseillé de s’abstenir de tout cliché. Les professionnels de la protection de la nature disposent de suffisamment de photographies pour alerter et sensibiliser les citoyens. En s’approchant d’un nid repéré à distance, nous risquons non seulement de faire fuir les adultes en couvaison, mais aussi d’écraser les œufs d’autres nids que nous n’aurions pas repérés. Nous risquons également d’inciter les promeneurs à s’approcher de la zone sensible.

En un mot, durant cette période très sensible, réfléchissons bien avant d’agir et de communiquer !

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