Bondrée ou Buse ?
La Bondrée apivore est un rapace diurne souvent confondu avec la Buse variable. Leur silhouette est proche et les deux espèces présentent une grande variabilité de plumage. Pour les distinguer en vol, on retiendra que la tête de la Bondrée est plus fine et bien projetée vers l’avant et que sa queue est plus longue (aussi longue que la largeur de l’aile).
Visiteuse d’été
La Bondrée apivore est un oiseau migrateur. En période hivernale, on la retrouve dans les zones forestières d’Afrique tropicale. De mai à septembre, elle revient en Europe pour nicher. Elle fréquente alors l’ensemble du territoire métropolitain, à l’exception de la Corse et du pourtour méditerranéen.
Haut perché
Elle a besoin de deux types de milieux pour se reproduire : un espace forestier mature pour installer le nid et des espaces ouverts et semi-ouverts pour chasser. Son nid est construit en hauteur dans un grand arbre et garni de feuillage frais pour se fondre dans le décor.
Un régime alimentaire spécialisé… et risqué !
Comme son nom l’indique, la Bondrée apivore se nourrit principalement d’hyménoptères, notamment des œufs, larves et nymphes de guêpes et de bourdons qu’elle repère grâce aux va-et-vient des adultes. Si la colonie est souterraine, elle la déterre à l’aide de ses pattes et de son bec. Malgré les petites plumes écailleuses de sa face et la fente étroite de ses narines, elle doit se faire piquer fréquemment, ce qui suppose une certaine immunité à l’égard du venin.
Une alliée contre le Frelon asiatique ?
Des observations de prédation de nids de Frelons asiatiques (comme en août 2023 par un bénévole de VivArmor Nature dans le secteur de Tréguier) laissent penser que la Bondrée peut s’adapter à cette nouvelle ressource et devenir une alliée contre le Frelon asiatique, espèce exotique envahissante qui n’avait jusque-là pas de prédateur parmi la faune indigène.
Et en Côtes d’Armor ?
Dans le département, la Bondrée apivore est un oiseau nicheur peu commun qui revient de ses quartiers d’hiver africains principalement lors de la deuxième décade de mai. Espèce très discrète, sa population nicheuse costarmoricaine se situerait entre 100 et 200 couples.
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