Image libre de droits

 

Un frai par temps frais

De novembre à janvier, la reproduction des saumons atlantiques bat son plein dans les cours d’eau bretons où l’espère se maintient. Fécondés par le mâle au moment de l’expulsion, les œufs sont déposés dans des dépressions creusées par la femelle parmi les cailloux et graviers des zones de courant bien oxygénées. La ponte dure plusieurs jours, la femelle déposant environ 1 500 œufs par kilo de son poids : plus la femelle est massive et plus sa ponte sera importante.

 

Une odeur inoubliable

Les jeunes saumons nés au printemps se développent en eau douce durant un à deux ans, puis gagnent la mer pour s’engraisser de poissons et crustacés au large du Groenland et des îles Féroé. Un à trois ans plus tard, entre le printemps et l’automne, ils cherchent à rejoindre le cours d’eau qui les a vu naitre afin de s’y reproduire. Ils mobilisent alors leur odorat développé et leur faculté à mémoriser l’odeur de leur rivière natale.

 

Un parcours souvent sans retour

A leur arrivée en eau douce, les saumons cessent de s’alimenter. Pour atteindre les zones de frayères, ils puisent donc dans leurs réserves accumulées en mer et montrent une grande habileté à franchir les obstacles, effectuant parfois des bonds de 3 mètres de haut. Beaucoup meurent après le frai et seuls 5 % pourront se reproduire une seconde fois.

 

Un poisson menacé

En un siècle, le saumon atlantique a quasiment disparu des grands fleuves français et se maintient essentiellement en Bretagne et en Normandie. Ce déclin s’explique notamment par la dégradation de la qualité de l’eau, de l’accessibilité aux zones de frayères et de l’état des habitats de croissance en mer.

 

Et en Côtes d’Armor ?

En Bretagne, les saumons fréquentent la plupart des bassins versants situés à l’ouest d’une ligne Saint-Brieuc / Vannes. Ils sont donc présents à l’ouest du département.

 

N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.

Plus d’informations sur la faune des Côtes d’Armor.

 

La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).

Share This