Chaque mois, nos volontaires en service civique ou des naturalistes bénévoles dressent le portrait d’une espèce visible en Côtes d’Armor. Zoom sur le Cuivré commun.

© Canva

 

Belle inversion

Le Cuivré commun est un petit papillon facile à mémoriser. Le dessus des ailes antérieures est rouge cuivré bordé de brun, tandis que le dessus des ailes postérieures est brun bordé de rouge cuivré : un motif inversé du plus bel effet. Mâle et femelle présentent la même livrée.

 

Productif

Chez les papillons, plusieurs générations (de l’œuf au papillon adulte) peuvent se succéder au cours de la belle saison. C’est le cas de notre cuivré : au moins trois générations vont s’enchainer et permettre d’observer des adultes en continu d’avril à octobre. Le pic d’abondance est noté en septembre.

 

Ouvert

Le Cuivré commun fréquente des milieux ouverts variés, avec une préférence pour les habitats secs à mésophiles, c’est-à-dire ni secs ni humides. On l’observe aussi bien sur les pelouses, les landes, les arrière-dunes et les prairies naturelles, que sur les clairières et les bords de chemin.

 

Au menu

Chez les papillons, la plante-hôte désigne le végétal consommé par la chenille et non la plante butinée par l’adulte. Si le Cuivré commun adulte butine une belle diversité de plantes, la chenille se concentre sur le groupe des oseilles (espèces du genre rumex).

 

Chacun sa cantine

C’est donc sur les rumex que les adultes pondent leurs œufs de manière isolée à la base des feuilles. Une semaine plus tard environ, les œufs éclosent et les chenilles s’installent sur la face inférieure des feuilles. En été, leur croissance dure environ un mois.

 

Lourde responsabilité pour les derniers nés

Après le stade chenille, vient celui de la chrysalide. Dans sa forteresse fixée sous les feuilles ou sur les tiges, l’individu subit alors des transformations considérables pour devenir un adulte ailé. Les chenilles de la dernière génération vont devoir attendre le printemps suivant pour connaitre cette étape cruciale car elles hibernent au stade chenille, assurant ainsi la survie de l’espèce durant la mauvaise saison.

 

Et en Côtes d’Armor ?

En Côtes d’Armor comme en Bretagne, le Cuivré commun est largement répandu mais rarement observé en nombre. Contrairement à de nombreux autres papillons, l’espèce n’est pas considérée comme menacée dans la région à ce jour.

 

N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.

Plus d’informations sur les papillons.

 

La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).

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