© Canva

 

Un pelage saisonnier

Souvent confondue avec sa cousine la Belette, l’Hermine s’en distingue facilement grâce à sa queue, plus longue et avec une extrémité noire. A la belle saison, son pelage est blanc sur le ventre et brun-roux sur le dos et les flancs. Dans nos contrées tempérées, elle ne blanchit que partiellement en hiver, alors qu’en montagne son pelage hivernal est entièrement blanc : camouflage garanti dans la neige !

 

Une chasseuse agile et hyperactive

Active de jour comme de nuit, elle alterne des phases de chasse de moins d’une heure et des phases de repos. Elle consomme essentiellement des mammifères (campagnols, lapins…) et des oiseaux, parfois bien plus gros qu’elle. Son corps cylindrique et son agilité lui permettent de se glisser dans des terriers de rongeurs étroits (3cm de diamètre), de nager et de grimper dans les arbres et sur les toits.

 

Tel un suricate

L’Hermine se déplace d’une drôle de façon. Elle fait de petits sauts en courbant le dos, et lorsqu’elle court elle s’arrête de temps à autre, se mettant debout sur ses pattes arrière pour guetter le moindre danger. Elle trouve refuge dans des tas de pierres, branchages ou foin, dans des trous de murs, mais aussi dans les terriers de ses proies ! Elle s’y repose, y stocke de la nourriture et y élève ses petits.

 

Presque un an de gestation

Solitaires, le mâle et la femelle ne se fréquentent que quelques jours par an en mai-juin pour l’accouplement. Le développement des ovules s’enclenche normalement pendant 2 semaines, puis s’interrompt durant 9 à 10 mois. La gestation ne reprend donc que l’année suivante, lorsque les jours rallongent. En avril-mai, 4 à 8 petits naissent dans un nid tapissé de poils et de peaux de rongeurs.

 

Emblème de la Bretagne

Plusieurs légendes existent pour expliquer la présence des mouchetures d’hermine sur le drapeau breton. L’une d’elle raconte qu’Anne de Bretagne aurait vu une Hermine chassée par des paysans, préférant faire face à ses chasseurs que de tâcher sa belle fourrure blanche dans une mare boueuse. Émue, la duchesse aurait fait de l’Hermine son emblème.

 

Et en Côtes d’Armor ?

L’espèce est signalée dans peu de communes en Côtes d’Armor, ce qui ne signifie pas qu’elle n’y est pas présente. Elle peut vivre dans une grande diversité de milieux mais elle reste compliquée à observer et rechercher sur le terrain. Les experts estiment toutefois que l’espèce s’est raréfiée à l’échelle de la Bretagne, en lien avec le développement de l’agriculture intensive.

 

N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.

Plus d’informations sur les mammifères.

 

La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).

Share This