La grippe aviaire ou influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est une maladie virale très grave qui touche les volailles et les oiseaux sauvages. Elle provoque des troubles nerveux, respiratoires, généraux et la mort des individus touchés.
S’agissant d’un virus capable de muter, chaque année, certaines espèces sauvages sont plus sensibles que d’autres. En 2025, ce sont les grues cendrées qui ont payé un très lourd tribut en Europe, avec plus de 35 000 individus retrouvés morts sur leur parcours migratoire, dont 17 000 en Allemagne et au moins 10 000 sur le seul territoire de la Champagne-Ardenne. Les autres espèces les plus touchées par cette vague sont les anatidés et les rapaces.
Par arrêté ministériel du 17 octobre 2025, le niveau de risque d’Influenza aviaire hautement pathogène a donc été porté à « élevé » sur l’ensemble du territoire métropolitain.
La Bretagne a été jusqu’ici relativement épargnée par cette nouvelle vague (quelques cas dans le Morbihan en début d’épidémie). Cependant, en novembre, un cas a été détecté chez une Oie cendrée en Ille-et-Vilaine et, le 10 décembre, dans un élevage de dinde dans le Finistère, ce qui montre une circulation du virus dans notre région.
La surveillance de la maladie sur l’avifaune sauvage est effectuée par l’Office français de la biodiversité (OFB). Lors de la découverte d’un cadavre d’oiseau ou d’un oiseau avec des symptômes nerveux (torticolis, abattement), nous vous invitons à contacter directement le service départemental de l’OFB au numéro suivant : 02 96 33 01 71. Une permanence est assurée le week-end. Après la prise de contact, un agent se déplacera pour prélever le cadavre et lancer les analyses par le Labocéa (Laboratoire départemental d’analyses – vétérinaire, eau, environnement et alimentaire) à Ploufragan.
Il est impératif de ne pas toucher à l’animal, qu’il soit mort ou vivant, s’il n’y a pas de nécessité absolue et que vous n’y avez pas été invité par l’OFB. En principe, la grippe aviaire ne se transmet pas aux humains mais quelques cas humains ont déjà été observés, notamment aux États-Unis, et de nombreuses espèces de mammifères ont été contaminées (Chat, Phoque, Loutre, etc.). De plus, en cas de contact, vous risquez de déplacer le virus et de contaminer d’autres oiseaux.
Merci au GEOCA pour ce partage d’information et cet appel à la vigilance.