Réussir sa plantation d’arbres pour la biodiversité

« A la Sainte-Catherine, tout bois prend racine ! » : à compter de la fin novembre et avant le réveil printanier, c’est le moment de planter les arbres et arbustes.

Quasi absentes des jardineries, les essences indigènes offrent pourtant de nombreux avantages : elles sont les meilleures alliées de la faune locale, elles s’intègrent parfaitement dans le paysage, elles sont plus résistantes aux maladies, elles ne nécessitent ni arrosage, ni apport d’engrais, ni traitement.

Propriété de l’Office français de la biodiversité, la marque « Végétal local » va plus loin en garantissant une origine génétique locale par aire biogéographique, à partir de végétaux prélevés de manière durable dans le milieu naturel. Pour l’heure, elle n’est investie que par une seule pépinière bretonne, située dans le Morbihan : https://grainedebocage.com/

Parmi les espèces indigènes, le choix doit ensuite s’opérer sur la base de deux critères essentiels : la taille et les exigences écologiques des essences, à confronter à l’espace disponible et aux conditions de milieu (lumière, caractéristiques du sol) que nous pouvons leur offrir. Il ne s’agit pas de les maintenir artificiellement petits par une taille frénétique, mais bien de choisir des essences adaptées au terrain. Combinant intérêt pour une faune diversifiée, hauteur raisonnable et origine costarmoricaine, il est possible de citer les quelques espèces suivantes :

Pour les plus petits (moins de 5 m) :

  • Bourdaine (Frangula alnus),
  • Fusain d’Europe (Euonymus europaeus),
  • Houx (Ilex aquifolium),
  • Prunellier (Prunus spinosa),
  • Viorne obier (Viburnum opulus).

Pour les plus grands (5 à 20 m) :

  • Aubépine (Crataegus monogyna),
  • Merisiers (Prunus avium et cerasus),
  • Noisetier (Coryllus avellana),
  • Pommiers sauvages (Pyrus cordata et pyraster),
  • Poirier sauvage (Malus sylvestris),
  • Sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia),
  • Sureau noir (Sambuscus nigra).

Si le ver plat invasif Obama nungara a plus de chances d’être introduit avec des végétaux en pots venus de loin, qu’avec des sujets indigènes de pleine terre, vendus à racines nues ou en motte, ce n’est pas exclu. Ouvrons l’œil avant de planter !

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